Depuis les attentats du Bataclan, et malgré les appels au repli identitaire, chacun a pris conscience de l’effet papillon : un pays qui s’écroule là-bas a des conséquences quasi immédiatement ici. Qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de la propagation d’un virus ou de l’émergence de groupes terroristes, on comprend l’impact de la mondialisation et la nécessité d’y répondre par plus de solidarité. Les Français sont de plus en plus favorables à une augmentation de l’aide de la France à destination des pays en développement, et tout particulièrement les jeunes (41% des 18-24 ans), conscients que leur génération dépend d’un monde plus égalitaire, pacifié et durable.
Et ils ne sont pas seuls : l’aide publique au développement a atteint un niveau historique en 2016 parmi les pays membres de l’OCDE. Cet effort souligne l’intérêt de ce modèle particulier de transfert des richesses qui passe en partie par des dons et en partie par des prêts : de pays qui ont une histoire et des traditions politiques et sociales très différentes s’accordent sur la nécessité d’aider ainsi les nations qui en ont besoin.
Surtout, l’aide au développement, si souvent décriée pour son manque d’efficacité, a produit des résultats très concrets et assez spectaculaires : l’extrême pauvreté a chuté de plus de deux tiers ; la poliomyélite, qui était endémique il y a 25 ans, a quasiment disparu ; l’espérance de vie en Afrique a augmenté de 10 ans. Ces résultats sont obtenus grâce à l’aide publique, à l‘engagement de plusieurs gouvernements qui ont orienté leurs efforts dans cette perspective.
Eradiquer la pauvreté et vivre une mondialisation heureuse n’est pas un rêve mais une réalité à portée de main : ne manque que la volonté politique !
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