Comme le Président E. Macron l’a rappelé en septembre 2017 à la tribune des Nations Unies, l’éducation est un enjeu central du développement, alors que 263 millions d’enfants demeurent privés du droit à l’éducation dans le monde*. Les velléités de la France pour relancer une dynamique internationale en faveur de l’éducation sont justes, mais elles vont nécessiter la mobilisation de financements supplémentaires pour ne pas rester lettre morte.
Cet objectif d’assurer l’éducation primaire pour tous, filles et garçons, partout dans le monde, devait être atteint en 2000 mais les efforts budgétaires n’ont pas suffi, même si des progrès ont été réalisés : entre 2000 et 2011, le nombre d’enfants non scolarisés à l’école primaire a diminué de moitié (57 millions en 2011 contre 102 millions en 2000).
La pauvreté apparaît comme un facteur déterminant de l’exclusion scolaire des enfants mais le sexe et le lieu de résidence importent également. Les situations de conflits ont évidemment un effet dramatique supplémentaire. En d’autres mots, les obstacles à l’éducation sont nombreux et variés mais les filles des zones rurales et les enfants des pays en conflit sont particulièrement touchés. A ceci s’ajoute une tendance à la privatisation de l’éducation qui pose de nombreuses questions, comme l’a soulevé l’ONG signataire Education et développement.
Aujourd’hui, un enfant sur quatre fréquentant l’école primaire quittera probablement celle-ci avant d’atteindre la dernière année du primaire. Sans aide au développement, aucun espoir de modifier en profondeur ce cycle qui perpétue l’appauvrissement, favorise l’obscurantisme et interdit tout progrès de long terme.
* Source : Institut de statistique de l’UNESCO (ISU)
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