Pendant sa campagne présidentielle Emmanuel Macron soulignait l’importance d’avoir « une politique extrêmement ambitieuse en termes d’aide publique au développement ». Le soir de son élection, il déclarait même à son QG de campagne "La France sera vigilante au respect des engagements pris en matière de développement". Des mots choisis et sans équivoque qui ont fait écho chez tous les défenseurs du 0,7.
Malheureusement depuis, c’est le 0,55% qui a trouvé place dans les discours présidentiels. Des paroles suivies d’actes puisqu’hier, une trajectoire réclamée haut et fort par les associations depuis des mois a été présentée à l’issue du Comité Interministériel de la Coopération Internationale et du Développement (CICID). Même si la route reste longue et qu’en politique « rien n’est jamais acquis », il semble que les efforts seront consentis année après année pour parvenir en 2022 au 0,55% du RNB alloué à l’Aide publique au développement (APD). Un niveau jamais atteint depuis 1995.
Cette avancée importante doit être saluée même si elle reste teintée d’une déception légitime. Parce que 0,55% ce n’est pas l’engagement de la France du 0,7% pris en 1970. Parce que les urgences sont là et que les premiers décaissements ne se feront pas avant 2020. Parce que la nouvelle intégration d’enjeux de régulation de la migration irrégulière dans la politique d’Aide au développement et de solidarité internationale de la France dénature leur sens premier.
Dans les prochains mois, nous nous assurerons avec les différentes ONG partenaires d’un suivi régulier de l’engagement présidentiel et nous veillerons particulièrement à ce que cette aide soit utilisée pour les populations qui en ont le plus besoin.
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