Dans une interview accordée au Parisien-Aujourd'hui en France le mardi 11 juillet, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes Publics, propose de diminuer de plus de 140 millions l’aide publique au développement de la France. Printemps Solidaire, qui rassemble plus de 70 associations en faveur de la solidarité internationale, refuse cette tentation du repli.
Alors qu’Emmanuel Macron a signé l’appel de Printemps Solidaire et réaffirmé avec conviction le jour de son élection que la France serait « attentive au respect des engagements pris en matière de développement », cette annonce fait l’effet d’une marche arrière.
La France est déjà largement en retard dans son effort de solidarité internationale, avec 0,38% de son RNB contre 0,7% pour certains de ses partenaires européens (Allemagne et Royaume-Uni par exemple). Ayant annoncé à de multiples reprises qu’elle atteindrait ce seuil – promesse régulièrement faite aux Nations Unies depuis près de 50 ans – la France ne peut tenir un double discours.
« On ne peut pas appeler nos partenaires à juguler le changement climatique, lutter contre l’extrême pauvreté, la faim, favoriser la sécurité, et dans le même temps réduire drastiquement les crédits de cette politique », a indiqué Luc Barruet, porte-parole de Printemps Solidaire. « Cette baisse, si elle devait se confirmer, constituerait un recul historique » ajoute Luc Barruet.
Raison de plus pour poursuivre la mobilisation en faveur de l’aide au développement ! Après avoir réuni 500 000 personnes sur les Champs Elysées le 16 avril dernier, Printemps Solidaire donne rendez-vous à la jeunesse avec un meeting-concert géant le 17 septembre prochain place de la Concorde pour défendre l’aide au développement.