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Adoption du PLF 2018 : un budget en dessous des engagements présidentiels pour l’aide au développement

Paris, le 21 décembre 2017 – Alors que le premier budget du quinquennat d’Emmanuel Macron vient d’être voté par le Parlement, huit ONG membres de la campagne #MERCIDAVANCE déplorent l’adoption d’un budget insuffisant pour concrétiser les engagements du Président de la République sur l’aide au développement. 

Le Président s’est engagé à maintes reprises à allouer 0,55% du revenu national brut à l’aide au développement d’ici à 2022 contre 0,38% en 2016, ce qui nécessitait une augmentation significative dès 2018. Le Parlement s’est contenté de voter la faible hausse de 100 millions d’euros proposée par le gouvernement (quand il faudrait plus d’un milliard par an d’ici à 2022 pour tenir les engagements), et a fait le choix de rejeter les différentes solutions qui auraient permis à la France d’augmenter significativement dès cette année l’aide au développement. Ils auraient pourtant pu permettre au président de la République de tenir sa promesse et répondre aux besoins urgents des pays en développement, par exemple en matière de santé, d’accès à l’eau potable, de sécurité alimentaire et d’adaptation aux changements climatiques.


Pour les ONG Action Contre la Faim, Action Santé Mondiale, CARE France, Coalition Eau, ONE, Oxfam France, le Printemps solidaire, Réseau Action Climat France, membres de la campagne citoyenne #MERCIDAVANCE : 

« Ce premier budget du quinquennat n’est ni à la hauteur des enjeux de lutte contre l’extrême pauvreté et les inégalités, ni en cohérence avec les promesses du Président de la République sur l’aide au développement. En refusant d’affecter 100% des recettes de la taxe sur les transactions financières à l’aide au développement, les parlementaires renoncent à 700 millions d’euros qui auraient pu permettre par exemple à 1 million d’enfants d’accéder à l’école primaire ou à près de 10 millions de personnes d’accéder aux services de santé de base pendant un an. Cette décision va à l’encontre des engagements du Président, qui a récemment annoncé à la Sorbonne vouloir affecter 100% de la TTF au développement, à la santé et au climat. »


Les citoyen-ne-s s’étaient pourtant mobilisé-e-s tout au long de l’examen du projet de loi de finances via la campagne #MERCIDAVANCE pour demander à leurs député-e-s d’augmenter l’aide au développement grâce à la taxe sur les transactions financières : près de 65% des député-e-s ont été interpellés à travers plus de 5 000 messages citoyens sur les réseaux sociaux. Malgré cette mobilisation citoyenne inédite pour un projet de loi de finances, les demandes de la société civile sur l’aide au développement n’ont pas été entendues.  


Les huit ONG de la campagne #MERCIDAVANCE appellent maintenant le Gouvernement à publier une trajectoire budgétaire détaillant les leviers mobilisés pour atteindre les 0,55% du revenu national brut (RNB) à l’aide au développement d’ici à 2022, au plus tard lors du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 5 février prochain. Les ONG rappellent que cet objectif demeure bien en deçà de l’engagement international pris par la France depuis 1970 d’allouer 0,7% du RNB à l’aide au développement.   

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